Chroniques d'un passionné / Volkswagen Atlas 2022: le 7 places allemand par excellence

Volkswagen Atlas 2022: le 7 places allemand par excellence

Le segment des VUS intermédiaires premium présente de nombreux compétiteurs : le Ford Explorer, le Mazda CX-9, le Cadillac XT6, le Lincoln Aviator ou encore l’Acura MDX sont tous de féroces adversaires. Évidemment, la liste est bien plus longue que cela, mais certains gros noms manquent à l’appel. On pense aux Porsche Cayenne, Mercedes-Benz GLE, Audi Q7 ou encore BMW X5 sont tous des compétiteurs allemands qui sont signe de mention. Si les véhicules allemands sont ceux qui vous interpellent le plus, mais que votre portefeuille ne peut peut-être pas se permettre de dénicher l’un ou l’autre des véhicules mentionnés plus haut, alors le Volkswagen Atlas est-il pour vous?

À cheval entre l’Amérique et l’Europe

Les bagnoles européennes ont pour la plupart comme réputation de commander un prix de vente plus élevé que celles fabriquées par des constructeurs d’Amérique. On pense à Mercedes-Benz, Porsche, Audi ou encore BMW qui offrent toutes des voitures plus dispendieuses les unes des autres. Un constructeur se démarque par contre du lot : Volkswagen, ou plutôt « voiture du peuple », lorsque traduit de l’allemand, offre depuis sa conception des véhicules à prix beaucoup plus compétitifs. On vise tout simplement d’offrir les standards de qualité Allemands à un prix qui se rapproche beaucoup plus de ceux commandés par les bagnoles de constructeurs américains.

Le Volkswagen Atlas répond ainsi parfaitement à cette philosophie : il s’agit, pour le prix, de la meilleure alternative allemande aux autres VUS intermédiaires. Disponible à partir de 41 595$ (57 695$ pour la version à l’essai), l’Atlas vaut définitivement son pesant d’or.

En fait, il vaut son pesant d’or dans la mesure où tout ce qui vous importe, c’est vous procurer un produit qui provient de l’Allemagne, puisque dans les faits, on peut trouver mieux ailleurs. Bref, on offre ici un gabarit qui s’apparente beaucoup plus aux véhicules de constructeurs américains. La carrosserie est ronde et costaude, l’empattement est plus long que nécessaire et sauf pour les phares avants de type LED, il est difficile de trouver des éléments de design extérieurs qui rappellent la philosophie de design allemand. En revanche, c’est dans le groupe motopropulseur et l’habitacle que les signes de provenance européenne commencent à apparaître.

Sous le capot

Les premiers signes de sophistication allemande se montrent le bout du nez lorsqu’on prend le volant de l’Atlas. Notre version à l’essai était munie d’une motorisation à 6 cylindres atmosphérique qui produit 276 chevaux et 266 livres de couple. Il s’agit d’ailleurs de la même motorisation de type « VR » que l’on retrouvait à un certain point dans les Volkswagen Touareg, les Audi Q7 et même les Porsche Cayenne de ce monde.

Cette motorisation est jumelée à une transmission automatique à 8 rapports, et la puissance est acheminée aux quatre roues par l’entremise de celle-ci. Le groupe motopropulseur est ainsi très efficace, mais surtout bien calibré. Les accélérations sont franches et linéaires, autant au départ qu’en reprises, alors que le comportement de la transmission n’est pas aussi capricieux que celui de la DSG (double embrayage) de Volkswagen. Puis, en considérant la puissance avec laquelle elle doit travailler, la transmission offre des changements de rapports dignes de mention.

Vraiment, c’est en grande partie ici que l’ADN allemand se fait sentir. Le comportement routier est raffiné et à la hauteur de la réputation que les constructeurs du pays ont bâtie au fil des ans.

Habitacle vieillissant mais fonctionnel

L’éléphant dans la pièce pour l’année modèle 2022 de l’Atlas est sans l’ombre d’un doute l’habitacle vieillissant. On interagit avec son système d’infodivertissement à l’aide d’un écran tactile archaïque aux dont la pixélisation rappelle les télévisions du début des années 2000, surtout lorsqu’on utilise la navigation embarquée. Il faut soulever par contre que Volkswagen est bel et bien au courant de cela, alors que certains modèles comme la Golf GTI/R 2022 ainsi que l’ID.4 2022 ont tous commencé a adopter une toute nouvelle génération de système d’infodivertissement.

Cela dit, il serait faux de prétendre que le système dans l’Atlas 2022 n’est pas fonctionnel malgré sa technologie vieillissante. Ceci est d’autant plus vrai pour le reste de l’habitacle qui se veut très ergonome. Les contrôles de la climatisation sont faciles d’utilisation et même l’écran qui affiche le panneau d’instrumentation est facilement navigable. Vraiment, c’est de l’allemand tout craché que cet habitacle d’Atlas 2022.

Attrayant que grâce à son badge?

Badge à part, est-ce que ce VUS intermédiaire est réellement attrayant? C’est le piège dans lequel il faut tâcher de ne pas tomber. Plusieurs consommateurs sont parfois aveuglés par l’aura qui tourne autour de la provenance de certaines marques automobiles, et même si c’est parfois pour le mieux, ce n’est pas toujours le cas.

Ici, par exemple, bien qu’il s’agisse de l’une des rares options allemandes aussi alléchantes pour le prix, il faut considérer la déclinaison. Par exemple, la déclinaison de base, soit Trendline, se transige à un prix peut-être trop élevé par rapport à l’équipement offert et à la compétition, surtout asiatique (Kia Telluride et Hyundai Palissade). En revanche, la version mise à l’essai, soit l’Execline, offre un niveau d’équipement aussi élevé que la compétition américaine comme le Cadillac XT6 ou le Ford Explorer.

C’est donc ici que vos devoirs se doivent d’être faits, parce que l’Atlas se démarque de la compétition lorsqu’on se rapproche de la version tout équipée, mais traîne de la patte lorsqu’on se penche sur les versions de bases qui n’offrent que très peu pour un prix pas accessible à tous.