Chroniques d'un passionné / Subaru Outback Wilderness 2022: à la conquête… des chemins raboteux?

Subaru Outback Wilderness 2022: à la conquête… des chemins raboteux?

Le Subaru Outback a fait ses preuves depuis bien longtemps déjà : véhicule familial par excellence, l’Outback est au sommet de la catégorie des familiales de plein air. En revanche, il ne s’agit pas du leader lorsque vient le temps de s’aventurer hors des chemins battus. Sa garde au sol, le grade de ses pneus ou encore les composantes de suspension étaient tous des facteurs limitants, mais aujourd’hui, un petit nouveau se pointe le bout du nez : l’Outback Wilderness.

Comportement routier sans prétentions

Avec l’arrivée de cette nouvelle déclinaison du Outback, Subaru vise très clairement à répondre aux facteurs limitants mentionnés plus haut. On ne cherche ainsi pas à réinventer la roue avec ce Wilderness, mais plutôt à améliorer un produit déjà existant et surtout déjà excellent.

On débute avec un 20mm additionnel de garde au sol ainsi que des pneus tout terrain Geolander, et la combinaison des deux offrent tout simplement plus de capacités hors route. Qui plus est, des plaques protectrices sont apposées sous le véhicule afin de limiter les dommages qui pourraient être causés par de plus gros objets. Il s’agit d’ailleurs d’une exclusivité canadienne, puisque nos voisins du sud n’ont pas droit à ce net avantage.

Puis, d’autres éléments protecteurs comme la présence de plus nombreux plastiques peuvent aussi être notés. Les parechocs avant et arrière ont d’ailleurs été légèrement retravaillés afin d’offrir un angle d’approche plus grand et de limiter les dommages causés par une chaussée trop abrupte. Un toit renforci peut d’ailleurs supporter jusqu’à 700 livres, et peut ainsi confortablement loger les occupants d’une tente de toit.

Le groupe motopropulseur est pour sa part identique au Outback traditionnel : on retrouve sous le capot un engin de type boxer à 4 cylindres et turbocompressé qui produit 260 chevaux. D’ailleurs, il s’agit de la même motorisation que celle retrouvée dans le Subaru Ascent. C’est entre autres cette motorisation plus costaude qui permet au Outback Wilderness de remorquer 3 500 livres, en comparaison aux plus maigres 2 700 livres qui peuvent être remorquées par la version traditionnelle.

Au final, les composantes de la suspension bonifiées, les pneus tout terrain et la direction précise mais sans plus permettent tous au Wilderness de décrocher le titre du Outback le plus confortable jamais commercialisé. Les nids de poule sont absorbés à merveille et idem pour les chemins plus raboteux. Le terme raboteux est d’ailleurs bien choisi, puisque c’est là que se retrouve la vocation de cet Outback Wilderness. On ne tâche pas ici de commercialiser un véhicule dont les prouesses hors route sont à couper le souffle, mais bien d’offrir aux amateurs du modèle la possibilité d’emprunter des chemins plus raboteux que rabattus.

Habitacle plus fonctionnel que jamais

La familiale est non seulement plus douée que jamais au niveau de ses capacités techniques, mais son habitacle répond lui aussi plus que jamais aux besoins de ses occupants, en commençant par l’écran tactile du système d’infodivertissement.

Ce nouveau système est déjà implanté depuis quelque temps dans d’autres modèles chez Subaru, et bien qu’il ne se classe pas au sommet de l’industrie, il s’agit tout de même d’une nette amélioration par rapport à la génération précédente. Apple CarPlay et Android Auto sont intégrés de série, ce qui rend l’expérience d’autant plus agréable, et la disposition des éléments du système embarqué est intuitive et ergonome. En revanche, bien que l’exécution soit là, le système est tout de même plus lent que la moyenne et peut encore certainement être peaufiné.

L’Outback Wilderness a cependant plus d’un lapin dans son chapeau. Effectivement, l’ensemble de l’habitacle est pensé en fonction de l’utilisation qu’en feront ses propriétaires. On note tout d’abord le dos des sièges et le coffre à l’épreuve de l’eau, le revêtement noir du plafond afin de camoufler les éraflures ou encore la plus puissante lumière d’accueil retrouvée dans le coffre. Sinon, les sièges sont revêtus d’un matériel à l’épreuve de l’eau qui s’apparente à un similicuir.

Comme vous l’aurez constaté, on note aussi dans l’habitacle une panoplie d’éléments stylistiques qui mettent en évidence la déclinaison Wilderness. Il s’agit des accents dorés que l’on retrouve sur le levier de vitesse, le volant ou encore la couture des sièges et autres. Plusieurs éléments esthétiques similaires peuvent aussi être répertoriés à l’extérieur du véhicule.

Verdict final

Il est au final difficile de lui trouver des défauts à cet Outback Wilderness. Certes, ce n’est pas le bolide qui consomme le moins d’essence de sa catégorie, ce n’est pas non plus celui qui commande le prix le plus raisonnable ni celui qui performe le mieux hors des chemins battus.

En revanche, c’est l’un des rares véhicules disponibles sur le marché qui est sans prétention. Les 600$ supplémentaires qui en sont demandés par rapport à la déclinaison de rang inférieur sont amplement justifiés, et les modifications apportées au Wilderness ne tâchent en aucun cas de nous convaincre qu’il s’agit d’un véhicule aux capacités hors route exceptionnelles.

Simplement, l’Outback Wilderness vous décevra difficilement, d’autant plus qu’il est sensiblement moins dispendieux que son principal rival similairement équipé, soit le Mazda CX-50.