Chroniques d'un passionné / Mazda MX-5 2022 : Toujours la référence en matière de plaisir

Mazda MX-5 2022 : Toujours la référence en matière de plaisir

La Mazda MX-5, aussi connue sous le nom Miata, emprunte nos routes depuis plus de 32 ans déjà. Depuis sa mise en marché, cette sportive à deux places a su gagner le cœur de plusieurs générations d’acheteurs. Son poids plume, son bas centre de gravité et son court empattement sont tous au centre de la philosophie qui dirige le développement de la MX-5, et cette semaine, c’était à notre tour de tomber sous le charme de cette merveille.

Zoom-Zoom

Il fut un temps où le slogan de Mazda, Zoom-Zoom, représentait effectivement les modèles de son alignement. Aujourd’hui, le fabricant tente de se réorienter vers le marché des véhicules de luxe, alors que jadis, plusieurs modèles au caractère sportif se retrouvaient dans l’alignement.
MazdaSpeed 3, MazdaSpeed 6 ou encore Mazda RX-8 ont tous été de formidables véhicules, mais à ce jour, uniquement la Mazda MX-5 est toujours en vie.

Cette dernière représente l’incarnation même de l’ancien slogan de Mazda, alors que son format et son poids sont idéals pour offrir une conduite plus dynamique : la bagnole mise à l’essai, soit la MX-5 GS-P équipée du groupe d’options Sport, ne pèse que 1 066 kilogrammes (2 350 livres).

Puis, son empattement n’est que de 2 309 millimètres, soit la même longueur qu’une Fiat 500. Lorsqu’on prend en considération le poids plume et le très court empattement du véhicule, on se rend rapidement compte que la combinaison de ces deux ingrédients résulte en une recette gagnante. Indépendamment de la puissance du moteur, on sait d’avance qu’il sera plus que facile que s’amuser au volant de cette voiture.

Mazda ne s’assoit cependant pas sur ses lauriers, puisque la motorisation qui est logée sous le capot est un réel bijou. Il s’agit d’un engin de quatre cylindres qui développe 181 chevaux et 151 livres-pieds de couple, auquel est jumelée une transmission manuelle à six rapports très bien calibrée et solidement assemblée. Suffit de passer quelques minutes au volant de cette MX-5 pour comprendre que rien de très similaire n’est offert sur le marché.

Les accélérations sont franches, et même surprenantes, le freinage est idéal, la direction est précise et amusante, la tenue de route est bonne, et la voiture nous laisse facilement prendre plus de risque lorsque vient le temps de tenter un dérapage contrôlé.

Sinon, notre version d’essai était aussi munie du groupe d’options Sport. Ce dernier, qui coûte 4 000$, ajoute notamment des freins Brembo aux roues avant, des jantes BBS de 17 pouces, un échappement sport et des sièges Recaro au caractère plus sportif. Personnellement, je pense que chaque dollar dépensé pour obtenir ce groupe d’options en vaut largement la peine, ne serait-ce que pour la beauté des jantes.

Pas la bagnole la plus pratique

Sans grande surprise, cette MX-5 n’est clairement pas la plus pratique des sportives à deux portes. À l’intérieur, il est très difficile de loger quoi que ce soit : une boîte à gants absente ou encore un unique porte-gobelet compliquent souvent la vie aux occupants.

Malgré tout, le coffre demeure à notre grande surprise volumineux, surtout considérant la petitesse générale de la MX-5. Durant notre essai, un séjour à Québec de trois jours fut réalisé par ma copine et moi, et le coffre a amplement su accueillir nos sacs et autres bagages. Bon, cette MX-5 n’est certainement pas idéale pour de très longs voyagements, mais vos périples entre destinations avoisinantes se réaliseront avec une certaine aisance.

Sinon, contrairement à la pensée populaire, cette MX-5 est surprenamment confortable. Malgré ses jantes de plus grande dimension qui émane du groupe d’options Sport, la voiture effectue un excellent travail d’absorption des défauts de la route. La suspension est ferme lors de la prise de virage, mais apprivoisée lorsqu’on emprunte une chaussée imparfaite.

Valoir son pesant d’or

L’autre éléphant dans la pièce, c’est la somme de 44 045$ qui est demandée pour notre modèle d’essai. La version GS-P est celle de milieu de gamme pour la MX-5 : elle comporte une suspension de performance Bilstein, un système de sono Bose, un différentiel à glissement limité ou encore des sièges chauffants. Certains de ces accessoires sont les bienvenus, alors que d’autres ne sont que des gadgets.

La version de base, qui se détaille 35 645$, en offre amplement pour le commun des mortels. Sa puissance et son poids sont identiques à notre version d’essai, et le plaisir de conduite n’est aucunement amoindri par l’absence de sièges chauffants ou d’un système de son Bose. Réalistement, il est très difficile d’opérer cette bagnole à l’année longue, et plusieurs propriétaires feront le choix de mettre en circulation la MX-5 qu’au courant des mois estivaux.

Cette version de base est donc la plus alléchante de toutes, selon nous, puisque le plaisir qu’elle procure par rapport au montant d’argent qu’on en demande nous paraît dérisoire. Franchement, à ce prix, aucune voiture sportive à deux places n’est aussi plaisante que cette MX-5 : les chevaux au vent, le court empattement, le poids plume et la puissance sont tous au rendez-vous.