Chroniques d'un passionné / Mazda CX-9 Signature 2022 : champion incontesté pour le prix

Mazda CX-9 Signature 2022 : champion incontesté pour le prix

Il y a à peine quelques semaines, on mettait à l’essai un compétiteur direct de ce Mazda CX-9 dans sa déclinaison ultra-luxueuse Signature, soit le Cadillac XT6 2022. À titre indicatif, on trouvait ce Cadillac beaucoup trop dispendieux pour ce qu’il offrait, d’autant plus que ses qualités intrinsèques ne reflétaient pas ce que représente l’écusson Cadillac. Avec ce Mazda CX-9, dans sa version Signature, c’est tout le contraire qui se produit : on en a énormément pour notre argent, et jamais on ne se croirait à bord d’un produit Mazda.

Les rares compromis sont effectués du côté mécanique

Bon, établissons tout de suite que le groupe motopropulseur qui permet au CX-9 de se déplacer est fort efficace. Sa motorisation de quatre cylindres de 2,5 litres de cylindrée développe un très respectable 250 chevaux et 320 livres-pieds de couple, si ce dernier est alimenté d’essence de type 93. Cet engin permet entre autres au CX-9 de boucler les 0-100 km/h en un temps de 7,2 secondes, ce qui est tout de même impressionnant pour un VUS de plus de 1 994 kilos (4 396 livres).

Ce qui est plus archaïque, en revanche, c’est la transmission automatique à six rapports. Bien qu’elle fonctionne à merveille, qu’elle soit mielleuse dans son comportement et qu’elle permette au CX-9 de consommer un très respectable 9.0L/100km, elle demeure dans l’ombre de ses compétitrices plus au goût du jour. Pour un véhicule de cette taille, la plupart des constructeurs ont optés pour des transmissions automatiques à huit, voir 10 rapports, afin notamment d’offrir une encore meilleure consommation de carburant. D’autres, parfois à tort, se compliquent encore plus la vie en offrant une transmission à variation continue (CVT).

Cela dit, le comportement routier est en soit onctueux. La direction est précise et inspire confiance lors de la prise de virage, la suspension absorbe parfaitement les imperfections de la route et les accélérations sont franches et ce, même en reprise. Bien franchement, le dynamisme dont fait part ce CX-9 est au niveau de VUS qui commandent des prix beaucoup plus onéreux.

Look et habitacle qui reflètent le prix de vente

Le look du CX-9 se fait certainement vieillissant, mais il ne se fait en revanche pas démodé. L’actuelle génération de ce CX-9 est entrée en vigueur sur notre marché en 2016, et en est aujourd’hui à sa septième année-modèle. C’est donc cette très longue présence sur notre marché qui trahit peut-être le look du plus costaud VUS de Mazda, parce que dans les faits, ses lignes, phares et sa silhouette sont tout sauf démodé. On pourrait certainement croire que ce CX-9 sort tout juste des fonderies de Mazda.

Cela-dit, l’habitacle est ce qui mérite le plus d’être soulevé au sein de ce VUS. Bien que seules des améliorations mineures puissent être notées depuis l’arrivée de cette génération en 2016, l’habitacle est toujours au goût du jour et se démarque même de la compétition.

Tout d’abord, l’ensemble des contrôles de la climatisation, y compris les sièges chauffants et ventilés, sont tous accessibles au moyen d’un bouton physique (ou bien d’une roulette). On ne perd pas de temps avec des boutons tactiles capacitifs qui ne fonctionnent qu’une fois sur deux, et encore moins avec des commandes intégrées à même l’écran tactile principal.

Tout est à porter de doigt, intuitivement positionner et facile d’utilisation. Dans les faits, ce genre de disposition de l’habitacle se veut un vent de fraîcheur dans un océan de véhicules qui incorporent toutes ces commandes de manière plus complexe les uns que les autres.

N’ayez cependant crainte, Mazda incorpore tout de même une panoplie de gadgets et de fonctionnalités technologiques dans l’habitacle. Apple CarPlay et Android Auto sont de série, les avertisseurs d’angles morts, l’affichage tête haute ou encore le régulateur de vitesse intelligent sont tous de la partie. Sinon, l’habitacle au grand complet est recouvert de matériaux de la plus haute des qualités, telle que le veut la tradition au sein des modèles « Signature » de la marque japonaise.

Des sièges capitaines chauffants forment la banquette de la seconde rangée, offrant un espace plus que considérable aux passagers de cette rangée. Puis, une troisième rangée de sièges, plus modeste cette fois, est aussi présente. Cette rangée offre tout de même des prises de recharge pour appareils électroniques, ainsi que des conduits d’aération.

L’aubaine du jour?

Ce CX-9, dans sa version Signature, telle que mise à l’essai, commande un prix de 55 281$ avant taxes, ce qui se veut en deçà de 15 000$ du prix demandé pour un Cadillac XT6 similairement équipé. Si ce véhicule vous apparaît plus compétitif, n’hésitez pas à lire notre chronique qui traite du sujet.

Ailleurs, chez Subaru avec l’Ascent, Toyota avec le Highlander ou encore Ford avec l’Explorer, bien que les prix soient compétitifs, aucuns de ces véhicules ne peut rivaliser avec le CX-9 d’un point de vue habitacle. Ainsi, en terminant, le CX-9 est effectivement une aubaine si ce que vous recherchez est la qualité des matériaux et un chic habitacle : à vrai dire, seuls Hyundai (Palissade) et Kia (Telluride) peuvent réellement compétitionner avec ce CX-9.