Chroniques d'un passionné / Jeep Wagoneer 2022 : À quand les Wagoneer des Services Secrets?

Jeep Wagoneer 2022 : À quand les Wagoneer des Services Secrets?

L’arrivée des Wagoneer et Grand Wagoneer à changer le paysage des VUS américains à trois rangées pour la première fois depuis près de 25 ans. Ce dernier est dominé par les Cadillac Escalade, Chevrolet Suburban/Tahoe, GMC Yukon et Ford Expedition/Lincoln Navigator depuis toujours. Le Grand Wagoneer, qui rivalise avec le Cadillac Escalade et le Lincoln Navigator, nous en avait mis plein la vue à l’hiver 2022, et on met cette semaine à l’essai le benjamin de la famille, soit le Wagoneer, qui lui rivalise avec les Chevrolet Suburban/Tahoe, GMC Yukon et Ford Expedition.

Derrière le volant

Bon, mettons tout de suite les choses au clair, les véhicules qui partagent des dimensions et un poids similaire à ce Jeep Wagoneer se conduisent pratiquement tous de la même manière. On se croirait à bord d’une grosse barge qui se fait brasser par les vagues et qui n’a au final pas grand contrôle sur ses déplacements.

Notre barge en question ne se déplace tout de même pas à l’aide de pagaies ou d’un petit moteur à hélice : on retrouve sous le capot de notre (gros) bateau un (tout aussi gros) V8 atmosphérique de 5,7 litres qui produit 392 chevaux et 404 livres-pieds de couple, soit amplement pour faire avancer le Wagoneer et ce qu’il pourrait remorquer ou bien embarquer. Cet engin n’aura cependant pas fait long feu, puisque pour l’année modèle 2023, un tout nouvel engin de six cylindres turbocompressé fait son entrée en jeu et est offert de série pour le Wagoneer.

Malgré cela, l’engin que l’on retrouve sous le capot de notre version d’essai est tout de même des plus appréciables. Sa consommation de carburant est certes archaïque, mais sa puissance et sa douceur vous font rapidement oublier les fréquents arrêts à la pompe. À cet engin est sinon jumelée une transmission automatique à huit rapports, et celle-ci effectue somme toute un bon boulot considérant qu’elle est calibrée pour une camionnette comme le Ram 1500.

Même si ces dernières sont impertinentes considérant le type de véhicule qu’est le Wagoneer, voici à quoi ressemblent les données de performances de la version mise à l’essai : 0-100 km/h en 7,6 secondes et vitesse maximale de 187 km/h. Pas mal, pour un réfrigérateur (rempli de briques!) sur roues.

La suspension à air est sinon plus qu’efficace, alors qu’elle offre un confort très supérieur à celui d’une suspension traditionnelle telle qu’on en retrouve sur d’autres modèles du même segment. Qui plus est, elle permet d’augmenter et de diminuer la garde au sol du Wagoneer, bonifiant sa versatilité hors des sentiers battus. Le rouage intégral est sinon lui aussi de série, mais il faut l’activer sur commande, puisque par défaut, c’est un rouage de type propulsion qui est sélectionné pour le Wagoneer : une roulette permet d’enclencher le 4×4.

Look et habitacle

Alors qu’on critiquait jadis le Grand Wagoneer (Série III) d’être doté d’un habitacle pas assez mature, c’est plutôt le contraire qui se produit avec la version à l’essai de notre Wagoneer. Son habitacle est composé de matériaux aux couleurs beaucoup plus monotones, et on se sent au final à bord d’un véhicule beaucoup plus sérieux. La planche de bord est dominée par un écran tactile de 10,1 pouces plutôt que 12,3 comme dans le Grand Wagoneer, alors que l’écran de divertissement du passager avant est absent de la planche de bord.

Dans la même lignée, on n’a pas droit aux écrans de divertissement à l’arrière, ni aux télécommandes Amazon Echo ou encore aux écouteurs sans fil. On se trouve en d’autres termes dans un habitacle simple, fonctionnel et au goût du jour qui ne comporte pas trop de distractions : un peu comme c’est le cas dans le Cadillac Escalade.

Tous les sièges de l’habitacle sont d’un sublime confort, incluant ceux de la troisième rangée qui, malgré leur petite taille en apparence, sont amplement vastes pour confortablement loger deux adultes. Ils sont d’ailleurs facilement accessibles grâce à l’ingénieux mécanisme d’accès à la troisième rangée intégré par Jeep.

À l’extérieur, on a essentiellement droit à la même chose que ce qu’offre le grand Wagoneer. Les deux gaillards partagent la plupart de leurs éléments de design, comme les phares, parechocs, grille ou encore les panneaux de carrosserie.

Si le look, l’habitacle ou les caractéristiques mécaniques vous semblent très similaires entre le Wagoneer et le Grand Wagoneer, vous ne vous trompez pas. Ces deux bolides sont essentiellement identiques, outre le fait que l’un soit encore plus costaud que l’autre. Leurs similarités n’indiquent cependant pas qu’ils sont identiques, puisqu’un point majeur les différentie très bien : le benjamin, soit le Wagoneer, est surprenamment plus mature que son grand frère le Grand Wagoneer. Cela dit, son prix de vente de 90 000$ ne plaira certainement pas à tous, mais il se situe pile-poil dans la moyenne des sommes qui doivent être déboursées afin de mettre la main sur un véhicule de cette taille.

L’absence de gadgets plus mélangeants les uns que les autres ou encore la palette de couleurs monochromes font du Wagoneer un excellent candidat comme véhicule des hauts dirigeants de la fonction publique, ou comme véhicule des Services secrets… Qui sait, peut-être verrons-nous une flotte de Jeep Wagoneer dans les prochains films américains d’agents secrets!