Hyundai IONIQ 5 2022: on n’entend plus rire!

L’arrivée de la Hyundai IONIQ 5 sur notre marché il y a quelques mois marquait le début d’une nouvelle ère pour Hyundai : rarement l’entreprise a-t-elle vu une si forte demande en Amérique du Nord pour l’un de ses véhicules. Les listes d’attentes s’étendent désormais sur plusieurs années afin de mettre la main sur un exemplaire neuf, et les exemplaires usagés sont tout simplement hors de prix. Cette frénésie est-elle justifiée? L’IONIQ 5 vaut-elle vraiment le pesant d’or qu’elle commande sur le marché secondaire?

Un design audacieux

Plusieurs raisons peuvent expliquer l’énorme demande pour ce VUS multisegment compact, et il y a fort à parier qu’au sommet de cette liste se situent le look et le design de ce bolide coréen. 

Tout d’abord, l’habitacle est des plus simple et soigné. On retrouve deux écrans d’affichage, l’un comme planche de bord et l’autre comme écran du système d’infodivertissement. Chacun d’eux est de 12,3 pouces de taille et ils sont de remarquable qualité. Il s’agit bien évidemment d’un écran tactile, mais Hyundai a tout de même conservé la présence de certains boutons physiques comme ceux de la climatisation ou encore du volume de la radio. 

Puis, l’absence d’une transmission permet la création d’un vide où se logerait autrement cette dernière, laissant place à encore plus d’espace à l’avant et à l’arrière. Les sièges sont d’un confort remarquable et en version Ultimate, le cuir blanc dont ils sont revêtus est d’un look rafraîchissant et avant-garde. Le hayon laisse sinon place à un immense coffre dont le volume est quasi doublé lorsque la banquette arrière est rabattue.

L’extérieur de la voiture est en revanche ce qui fait le plus jaser côté design. On a attribué à cette IONIQ 5 un look carrément rétro qui ne se voit pratiquement plus dans le marché automobile d’aujourd’hui. Les phares arrière sont le premier indice révélateur, alors que la présence de dizaines de LED donne un look très pixélisé qui rappelle la résolution des premiers Pac-Man. 

Idem avec les phares avant, qui eux aussi sont composés de plusieurs LED individuelles qui donnent un look pixélisé. Puis, les poignées de porte rétractables et les jantes contribuent elles aussi à offrir un look rétro à la bagnole électrique. La carrosserie dans son ensemble a sinon été imaginée avec plusieurs angles aigus, ce qui rajoute d’autant plus de piquant et de style rétro.

Performances et derrière le volant

Deux batteries sont offertes sur l’IONIQ 5 en fonction de la déclinaison choisie. Notre modèle d’essai, le plus équipé et dispendieux du lot, avait une batterie de 77,4 kWh et une double motorisation – ce qui lui permettait de supporter le rouage intégral du même coup. L’autre alternative, de série sur les deux déclinaisons les moins dispendieuses offertes, est une batterie de 58 kWh. Une troisième version de type « long range » est aussi disponible, dans laquelle on jumèle la batterie de 77,4 kWh au rouage de type propulsion.

Naturellement, les modèles à motorisation unique (et à propulsion) offrent une plus grande autonomie, soit 488 kilomètres au maximum : la batterie n’a après tout qu’à alimenter une seule motorisation. Pour notre modèle d’essai au rouage intégral, ce sont 412 kilomètres qui peuvent être parcourus sur une charge pleine.

Cela dit, notre version d’essai propose non seulement une autonomie intéressante, un rouage intégral et un look d’enfer, mais elle offre aussi son lot de performances. Il ne lui faut que 5,2 secondes afin de parcourir les 0-100 km/h, et les accélérations en reprises sont d’autant plus franches. Certes, le poids du véhicule est difficile à camoufler lors de la prise de virage, mais il s’agit tout de même d’un véhicule qui dispose d’une bonne agilité et dont la direction est précise et invitante.

Dans les faits, par contre, la version Preferred AWD Long Range (soit celle mise à l’essai) n’est peut-être pas celle qui saura le mieux répondre à vos besoins. Son prix de 57 535$ vient difficilement justifier la présence du rouage intégral, puisque la déclinaison de rang précédent, soit la Preferred Long Range, se détaille 3 000$ de moins. À vous de juger si le rouage intégral est nécessaire, mais à notre avis, l’autonomie de près de 500 kilomètres qu’offre la déclinaison Preferred Long Range est difficile à négliger. 

Attendre ou se tourner vers une autre marque?

On peut facilement conclure que l’IONIQ 5 est un véhicule formidable, autant pas son style que par ses caractéristiques intrinsèques. Son prix est alléchant, son autonomie l’est tout autant, mais sa disponibilité offre un léger goût d’amertume. En effet, les concessionnaires automobiles du Grand Montréal ont des carnets de commandes qui débordent tout simplement : il faut attendre plus de 2 ans par endroit afin de mettre la main sur un exemplaire neuf. De ce fait, rares sont les aubaines sur le marché secondaire, si bien que certaines unités commandent des prix au-dessus de la barre de 80 000$.

D’autres modèles qui sont ainsi disponibles plus rapidement peuvent être considérés, mais seule une visite en concession pourra vous informer quant à la réelle attente à anticiper. Les Volkswagen ID.4, Kia EV6 ou encore Ford Mustang Mach E sont d’excellentes alternatives qui, peut-être, pourront être livrées dans un délai plus raisonnable. Si vous désirez en revanche attendre, sachez qu’un gros changement sera apporté au modèle-année 2023 : l’IONIQ 5 bénéficiera d’un essuie-glace arrière! Eh oui… l’actuel IONIQ 5 ne possède pas d’essuie-glace arrière.