Chroniques d'un passionné / Ford Ranger 2022 Lariat: Le crayon le plus aiguisé de la boîte!

Ford Ranger 2022 Lariat: Le crayon le plus aiguisé de la boîte!

C’est seulement depuis 2019 que le Canada et les États-Unis ont droit à cette quatrième génération du Ford Ranger, et on ne croirait ainsi pas que cette camionnette soit déjà démodée. Il se cache cependant une raison bien simple derrière ce vieillissement hâtif, puisque l’apparition de cette 4e génération du Ford Ranger recule en fait à 2015, alors que la camionnette empruntait les routes de l’Europe et autres. On se retrouve ainsi cette semaine derrière une camionnette qui fait 7 ans d’âge, et même si certains acheteurs seront convaincus par quelques éléments distinctifs du Ford Ranger, le produit dans son ensemble attend avec impatience sa refonte.

Derrière le volant

Le groupe motopropulseur de cette camionnette se veut fort probablement l’une des raisons qui poussent encore certains consommateurs à se procurer ce Ranger sans trop se soucier de ce que la compétition a à offrir. On retrouve sous le capot un engin de 4 cylindres de 2,3 litres de cylindrée. Ce dernier produit 270 chevaux et 310 livres-pieds de couple, et pour une raison bien précise, ces données sont fort intéressantes par rapport à la compétition.

On compte dans les faits quatre compétiteurs principaux dans ce segment des camionnettes intermédiaires : le Ford Ranger, le Chevrolet Colorado/GMC Canyon, le Honda Ridgeline et le Toyota Tacoma. Tous offrent une version plus puissante de leur camionnette, leur permettant notamment de remorquer davantage ou encore d’obtenir de meilleures performances d’accélération. Il faut cependant débourser quelques milliers de dollars supplémentaires afin d’obtenir cette dite motorisation plus puissante et performante, en plus de sacrifier la consommation de carburant.

C’est donc ici que notre Ranger se démarque particulièrement : il est le seul à proposer une motorisation à 4 cylindres aussi puissante (sinon plus) que la contrepartie à 6 cylindres des modèles mentionnés plus hauts. Résultat? Notre Ford Ranger consomme jusqu’à 10% moins de carburant que le plus gourmand du lot (Chevrolet Colorado V6) en plus de proposer une puissance amplement suffisante pour les besoins quotidiens. À vrai dire, le Ford Ranger peut remorquer jusqu’à 7 500 livres lorsqu’équipé du groupe d’options remorquage, alors que le Chevrolet Colorado peut remorquer au plus 7 700 livres.

C’est d’ailleurs une transmission automatique à 10 rapports qui permet (en partie) à notre camionnette d’essai de remorquer une telle charge en plus de pouvoir proposer une consommation d’essence très raisonnable : on parle de 10,9 litres/100km en moyenne. Là s’arrêtent cependant les prouesses mécaniques de notre Ranger, puisque les autres composantes ne sont pas du tout en mesure d’offrir soit du confort soit de la performance. Le Ranger ne répond pas bien du tout aux chaussées imparfaites, il est bruyant et mal insonorisé; mais bon, on se dit que c’est le prix à payer afin de bénéficier de l’efficacité du groupe motopropulseur.

Look et habitacle

Tel que mentionné plus haut, la présente génération du Ford Ranger emprunte nos routes depuis seulement 2019, mais les débuts de celle-ci à l’étranger remontent à 2015, et il est difficile de ne pas s’en apercevoir lorsqu’on monte à bord.

Un écran tactile (très lent) de 8,0 pouces est offert uniquement pour l’itération Lariat, alors que la version de base ne bénéficie même pas d’une fonctionnalité tactile pour son écran (dont la taille est de 4,2 pouces). Le système d’infodivertissement, SYNC 3, est largement dépassé, mais conserve tout de même son lot de fonctionnalités et est simple d’utilisation et ergonomique. Puis, on retrouve un cadran de vitesse traditionnel derrière le volant, alors qu’un écran d’affichage logé entre celui-ci et le cadran de révolution du moteur permet entre autres de visionner des données techniques comme la pression des pneus ou la consommation de carburant.

Le look extérieur commence lui aussi à trahir son âge, notamment lorsqu’on regarde les phares avants et arrières de plus près, mais il ne s’agit pas de l’aspect le plus alarmant de ce véhicule. Quelques groupes d’options disponibles permettent de rehausser le look de notre camionnette, comme le groupe Tremor ou encore celui retrouvé sur notre version d’essai (ensemble Splash). Des jantes de 18 pouces au fini noir mat font partie de cet ensemble et des graphiques latéraux et de hayon sont aussi des ajouts esthétiques. Même l’habitacle bénéficie du traitement Splash, alors que les sièges et autres surfaces bénéficient de l’ajout de coutures orangées.

Verdict final

Le Ford Ranger 2022 peut répondre aux besoins des consommateurs qui n’ont d’yeux que pour l’écusson Ford et que pour la consommation de carburant, mais au final, il est plus sage de prendre son mal en patience et d’attendre la version 2023 qui sera complètement redessinée et améliorée.

Pour le moment, seul le groupe motopropulseur du Ranger peut faire l’envie de la compétition, puisque groupe motopropulseur à part, il est difficile d’avoir l’œil pour le Ranger. La compétition est plus raffinée, plus jolie et plus au goût du jour, sans parler du fait qu’elle est moins dispendieuse, alors que notre Ranger dans sa version d’essai se détaillait 52 740$.

Alors, suivez notre conseil d’ami et prenez votre mal en patience, puisque la prochaine génération qui sera disponible à partir de 2023 promet d’en mettre plein la vue selon le constructeur.