Chroniques d'un passionné / Chevrolet Silverado 1500 Highcountry: Il fait bon vivre au pays des Cowboys

Chevrolet Silverado 1500 Highcountry: Il fait bon vivre au pays des Cowboys

Une refonte prochaine de la gamme 1500 chez General Motors (i.e. Chevrolet Silverado et GMC Sierra) est déjà entamée, alors qu’on a eu un bon avant-goût de ces prochaines générations avec le Silverado EV et le GMC Sierra 2023. Pour l’instant, par contre, quelques options intéressantes s’offrent à nous dans ce segment des camionnettes pleine grandeur. Notamment, le Chevrolet Silverado dans sa déclinaison High Country fait partie des produits actuellement disponible chez le constructeur américain. On a donc profité de l’occasion pour mettre à l’essai cette version du Silverado durant une période de l’année qui correspond à l’antithèse même de l’essence de l’itération High Country : comme quoi un Cowboy et de la neige peuvent parfois faire la paire!

Pas le duel de Cowboy le plus rapide!

L’expression « choisir ses batailles » prend tout son sens avec ce véhicule, puisque dans un monde où l’argent peut tout acheter, la science, elle, ne craque pas sous la menace que l’on appelle argent. Donc à vous de choisir : puissance crue et performances, ou bien faible consommation d’essence et conçu pour le travail. Même le Silverado le plus équipé du lot ne saura vous offrir l’ensemble de ces caractéristiques!

Dans notre cas, ce sont plutôt l’économie à la pompe et l’étique de travail qui l’ont emporté. C’est ainsi une motorisation diesel qui se loge sous le capot : un engin de 6 cylindres en ligne turbodiesel de type Duramax qui développe 277 chevaux et 460 livres de couples est plus précisément ce qui permet à notre camionnette de se déplacer.

Les autres motorisations disponibles sont respectivement un V8 de 5.3L (moteur de série pour le Silverado) ainsi qu’un plus costaud et dispendieux V8 de 6.2L. De notre côté, par contre, c’est le controversé moteur diesel qui nous intéresse.

Controversé pour quelles raisons? Depuis le fiasco Volkswagen, pour plus d’une raison, mais à la base, c’est plutôt pour sa fiabilité à long terme. Une motorisation diesel nécessite des entretiens périodiques plus méthodiques, et celle qui se trouve sous notre capot est pour sa part totalement neuve et n’a pas encore fait face à l’épreuve du temps. Une chose est certaine par contre, c’est que dans l’immédiat, elle effectue un splendide travail.

Sur une distance parcourue de près de 900km, une consommation d’essence d’à peine 10.0L/100km fût observée, sois l’équivalent d’un Volkswagen Tiguan… VUS compact qui affiche un poids net de 3.848 livres, en comparaison au poids net de 7,183 livres de notre Chevrolet Silverado. Autrement dit, notre modèle d’essai consomme autant d’essence qu’un VUS deux fois plus légé que lui! Bien que ces chiffres soient impressionnants, les accélérations au départ et en reprises, elle, le sont moins. C’est en fait un temps de 7 secondes qui nécessaire afin d’atteindre les 100km/h à partir d’un arrêt complet, ce qui est tout à fait respectable, mais beaucoup moins impressionnant que le 5.4 secondes que met le V8 de 6.2L.

Sur son 31

L’habitacle du Silverado, surtout dans sa déclinaison High Country, est un superbe endroit à occuper. Bien qu’il ne soit pas tout à fait au goût du jour d’un point de vue techno, ce que corrige la prochaine génération, le package dans son ensemble est plus qu’appréciable. Le groupe d’option High Country ne se veut qu’esthétique : accents bronze (pare-chocs avant, plastiques sur la console centrale de l’habitaclte, etc.), cuirs bruns et diverses emblèmes « High Country » se retrouvent un peu partout sur le véhicule. Bien que discret, ce groupe d’option ajoute un peu de piquant à l’expérience de conduite (même passagère) du Silverado. Partout où nos yeux se déposent, on retrouve un élément qui rappelle le Midwest ou le sud des États-Unis.

Les cuirs rappellent une scelle équestre, alors que les éléments bronze peuvent rappeler le look ou la texture des nombreuses armes de guerre qui permettaient jadis à certains de décider des lois du territoire. Le tout jumelé à quelques éléments techno bien importants, tels qu’un écran tactile de 8 pouces, d’un système de régulateur de vitesse avancé, de sièges chauffants et climatisés ou encore d’un système de caméra à 360 degrés, on se sent sérieusement enchanté par cet habitacle.

L’espace de rangement est d’autant plus convenable, alors qu’il y à de la place pour assoir très confortablement 5 adultes. La présence de deux coffres à gants, d’une dizaine de portes gobelets et d’une console centrale pouvant facilement accueillir une caisse de 6 bières (bien qu’on ne le recommande pas!) démontre d’autant plus la taille ridicule des camionnettes de nos jours.

On en pense quoi, au final?

La pilule la plus difficile à avaler ici, c’est le prix de vente de ce convoyeur pour Cowboy. 85,000$ avant taxes (et essence!), c’est beaucoup d’argent pour peu importe l’utilité que vous comptez en faire. Les versions moins équipées comme le LT, RST ou encore LT Trail Boss peuvent tous être équipés de la même motorisation, et en valent probablement plus leur pesant d’or.

La réalité, c’est que si vous comptez utiliser ce véhicule sur un chantier de construction, ses jantes de 22 pouces, ses cuirs fins et ses marches-pieds rétractables seront très certainement mis à robuste épreuve, alors que d’autres déclinaisons sauront vous en offrir autant d’un point de vue mécanique.

Même si la version mise à l’essai à su nous charmer et nous en mettre plein la vue, les points que l’on retient davantage peuvent être retrouvés dans des versions qui se détaillent 10, 15 et parfois même 20,000$ de moins; autant chez Chevrolet que chez GMC.

Donc si votre portefeuille vous le permet et que l’édition High Country correspond à vos goûts, n’hésitez pas à vous lancer sur ce véhicule. Sinon, par contre, ne vous désolez pas, puisqu’une panoplie d’offres à prix moindre sauront tout autant vous rendre de fiers services.