Chroniques d'un passionné / BMW ix 2023 : Étrangement merveilleux

BMW ix 2023 : Étrangement merveilleux

Difficile de savoir par où commencer avec l’essai de cette semaine : le BMW iX 2023 est un véhicule à part entière comme on en a rarement vu dans l’industrie automobile. Son look est certainement sa caractéristique la plus polarisante, mais là ne s’arrête pas les étrangetés de ce VUS pas comme les autres. Technologies, performance et design sortent tous de l’ordinaire, mais offrent pourtant une expérience de conduite (et passagère) des plus merveilleuse.

Derrière le volant

Prendre le volant est une expérience tout simplement magique : les deux moteurs qui produisent un total de 516 chevaux et 564 livres-pieds de couple offrent une accélération carrément démentielle, surtout considérant la taille de ce grand gaillard. À plus de 5 699 livres, il est insensé que ce BMW iX en version M50i puisse atteindre les 100km/h depuis l’arrêt en un temps d’à peine 4,0 secondes.

La sensation que procure les accélérations est une chose, mais le son qui accompagnent habituellement de tels sprints fait aussi partie de l’expérience; selon certains, c’est même cette facette qui est la plus importante. BMW est au courant de ceci, et malgré l’absence d’émission de son qui rime habituellement avec voiture électrique, le constructeur a décidé d’incorporer une symphonie qui sort de l’ordinaire. C’est Hans Zimmer, un populaire compositeur musical qui s’est chargé de la production sonore. Il compte à son actif la création des trames sonores des films Interstellar, Dune, Inception, Top Gun : Maverick ou encore Batman : The Dark Night. Ainsi, lorsque la pédale d’accélérateur est appuyée, une trame sonore digne d’Hollywood est émise au travers des haut-parleurs de l’habitacle, et bien qu’elle n’ait rien de similaire au son d’un engin à essence, elle impressionne tout de même la galerie.

Sinon, la direction est souple, ce qui nous rappelle que l’on se retrouve derrière le volant d’un mastodonte de près de 6 000 livres, mais n’est pourtant pas imprécise : comme le veut la tradition BMW, on se sent en confiance derrière le volant. La tenue de route n’a sinon rien d’extraordinaire, mais la bonne adhérence à la chaussée est entièrement procurée par les pneus de type Pirelli P Zero Elect. Pour un peu plus de mordant, d’autres options sont certainement disponibles, mais on se doit de soulever que les pneus que notre bagnole d’essai chausse ont été développés spécifiquement pour la BMW iX.

Puis, la suspension effectue sinon un sublime travail et offre un confort des plus somptueux. L’absorption des imperfections de la route est des plus efficaces, et puisqu’il s’agit d’un système de suspension à air, il est aussi possible de bonifier ou de rabaisser la garde au sol, offrant d’autant plus de versatilité.

Qui plus est, la direction intégrale active agissant sur les quatre roues permet de grandement bonifier la maniabilité de la voiture à plus basse vitesse, réduisant considérablement le rayon de braquage et facilitant beaucoup les stationnements en parallèle.

Look et habitacle

L’éléphant dans la pièce est très certainement le look de ce premier VUS électrique commercialisé par BMW. Certains le détesteront, alors que d’autres (comme moi) l’aimeront inconditionnellement. Si, comme la plupart des gens, vous vous demandez pourquoi le look des véhicules électriques est la plupart du temps polémique, dites-vous que pour l’une des premières fois dans l’histoire de l’industrie automobile, les voitures « abordables » répondent maintenant à des normes d’aérodynamisme similaires à celles des voitures de sport.

Effectivement, on se doit désormais de minimiser le coefficient de traînée, afin de minimiser la friction de l’air et de maximiser la distance qu’il est possible de parcourir sur une pleine charge. Dans un monde où les constructeurs sont pratiquement uniquement jugés pour la distance que peut parcourir une voiture électrique, ils se doivent d’être créatifs d’un point de vue design.

L’habitacle est pour sa part tout aussi controversé, mais il offre toutefois un niveau de confort des plus exquis de toute l’industrie, et à l’inverse de son look, sa fonctionnalité est objectivement superbe. On retrouve tout d’abord des sièges avant et une banquette arrière des plus confortable : un cuir rougeâtre aux mêmes teintes que la peinture de la carrosserie revêt chacune des surfaces, et des coussins digne de ceux que l’on retrouve rembourrés dans un « Lazy-Boy » se charge d’accommoder notre fessier et notre dossier.

La technologie est sinon omniprésente dans l’habitacle, alors que la planche de bord est dominée par deux écrans (tableau d’instrumentation et système d’infodivertissement) dont la taille respective est de 12,3 pouces et 14,9 pouces. On retrouve à portée de main un levier de vitesse assez étrange, à côté duquel une roulette au style « crystal » se positionne. Il est possible d’interagir avec l’écran du système d’infodivertissement par sa fonctionnalité tactile, ou bien par cette roulette.

On retrouve des fonctionnalités de stationnement automatique, de régulateur de vitesse intelligent, d’un toit panoramique électrochromatique ou encore d’une grille auto réparatrice, qui, telle que son nom l’indique, répare d’elle-même les petites égratignures causées par des impacts de roche.

Au final, ce VUS électrique, bien que très étrange, est des plus merveilleux. Sa conduite est invitante et incomparable aux autres modèles commercialisés par la compétition, alors que son look et son habitacle, bien qu’eux aussi étranges, sont des plus avancés d’un point de vue technologique et son extrêmement fonctionnel. Naturellement, il faut débourser un bras et une jambe pour mettre la main sur un exemplaire comme celui à l’essai (95 802$), mais l’amplitude de technologie, l’expérience à bord et l’autonomie de 521 kilomètres sur une pleine charge sauront vous convaincre, si vos moyens vous le permettent.