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De DB5 à DB12 : 60 ans d’une lignée emblématique chez Aston Martin

L’ère David Brown chez Aston Martin a été marquée par plusieurs formidables voitures sport, mais aucune n’est plus emblématique, plus adulée et plus désirable que la DB5, qui a aidé à définir la marque de luxe comme un symbole de style, de performance et d’exclusivité.

L’icône britannique, initialement dévoilée au Salon de l’auto de Francfort 1963 et popularisée entre autres par les films de James Bond, a fêté ses 60 ans en septembre lors du festival Goodwood Revival. Elle y est apparue aux côtés de la toute nouvelle DB12 2024, démontrant comment l’élégance du coupé original s’est transformée au fil de six décennies pour en arriver à la plus récente mouture.

La DB5 a été produite en un peu plus de mille exemplaires de 1963 à 1965, dont 123 décapotables et 12 variantes à hayon (shooting brakes) conçues sur mesure. De nombreuses vedettes ont roulé en DB5, comme Paul McCartney, George Harrison, Mick Jagger, Peter Sellers, Robert Plant et Ralph Lauren. L’actuel président du conseil d’Aston Martin, le Montréalais Lawrence Stroll, en possède une également.

On se rappelle que sous son long capot logeait un six cylindres en ligne de 4 litres qui générait 282 chevaux à la sortie de l’usine (325 chevaux dans la DB5 Vantage) et permettait d’atteindre une vitesse de pointe supérieure à 240 km/h.

Les héritières

Aston Martin a remplacé la DB5 par la DB6 en 1965 et en a produit 1 967 unités jusqu’en 1970, reprenant exactement le même moteur. Parallèlement, la compagnie a créé la DBS, dont la première génération a existé de 1967 à 1972. La carrosserie de celle-ci a été dessinée entièrement à l’interne.

Il a fallu attendre jusqu’en 1994 pour voir la DB7, soit 22 ans après que David Brown ait vendu Aston Martin. Sous le giron de Ford, cette voiture empruntait la plateforme vieillissante de la Jaguar XJS, bien que largement retravaillée, afin de réduire les coûts de développement. En 1999, la DB7 Vantage est apparue, troquant le six cylindres de 355 chevaux pour un V12 de 6 litres fort de 420 chevaux.

La DB9 (2004-2016) a pris le relais, mais ce n’était pas une évolution de la DB7 dans le sens où sa plateforme était entièrement nouvelle. Conçue sous la supervision de Henrik Fisker, cette GT a terminé sa carrière de 13 ans avec un V12 de 5,9 litres dont la puissance a grimpé de 455 à 477 chevaux.

Il y a bien eu une DB10, mais seulement pour les besoins du film Spectre (2015) de la série James Bond et ce n’était en réalité qu’une V8 Vantage recarrossée. Ce modèle a toutefois inspiré la DB11, au même titre que le concept DBX et la supervoiture One-77. Un grand changement s’est du même coup opéré à l’intérieur, avec un cockpit totalement renouvelé par rapport à la DB9 : la console centrale a été dépouillée de nombreux boutons, dont les fonctions ont été transférées sur l’écran de huit pouces.

L’apogée

Comme mentionné plus haut, c’est cette année qu’Aston Martin a dévoilé la toute dernière représentante de la lignée des DB. Décrite par la compagnie comme la première « super routière » au monde, la DB12 2024 est clairement plus une évolution qu’une révolution, ne s’éloignant guère de sa devancière. La calandre prend toutefois des proportions démesurées et les phares ont une nouvelle signature.

Côté moteur, le V8 biturbo de 4 litres provient toujours de chez Mercedes-AMG, mais les ingénieurs d’Aston Martin ont augmenté sa puissance de 528 à pas moins de 671 chevaux, soit 41 de plus que le V12 biturbo de 5,2 litres qui prend sa retraite. Aston Martin parle d’une accélération de 0 à 60 mi/h (97 km/h) en 3,5 secondes.

Enfin, l’habitacle se veut nettement au goût du jour, plus convivial et largement garni de cuir Bridge of Weir aromatisé et cousu à la main. Les clients ont bien entendu accès à une foule d’options de personnalisation via le programme Q d’Aston Martin. Il reste un bon nombre de commandes physiques au centre, tandis que le nouveau système d’infodivertissement de la compagnie anime l’écran tactile de 10,3 pouces.

Le prix canadien de la DB12 est fixé à 281 800 $. Reste à voir si elle finira par prendre de la valeur – sans doute pas autant que son illustre ancêtre vieille de 60 ans.