Chroniques d'un passionné / Chevrolet Blazer 2022 : en attendant la version électrique

Chevrolet Blazer 2022 : en attendant la version électrique

Le Chevrolet Blazer a été ravivé en 2019 au Canada, alors qu’il a quitté nos routes 20 ans plus tôt, en 1999. Depuis, nombreuses ont été les critiques positives à son égard : style, dynamisme et performances sont tous au rendez-vous à un certain degré. On prend ainsi le volant de ce VUS intermédiaire une dernière fois avant sa prochaine refonte, puisqu’une version électrique arrivera ici dès l’été prochain.

Toujours appréciable derrière le volant

Les modèles Chevrolet qui manquent de cran d’un point de vue conduite ne se font pas rares : l’Équinox, le Traverse, le Trax ou encore le TrailBlazer sont tous des produits qui en ont beaucoup à offrir, mais qui ne sont pas nécessairement les plus amusants à conduire. C’est donc ici que le Blazer vient s’interpeller, alors que sa silhouette atypique et ses caractéristiques dynamiques viennent changer la donne.

On retrouve tout d’abord sous le capot de notre version d’essai un engin à six cylindres de 3,6 litres de cylindrée qui développe 308 chevaux et 270 livres-pieds de couple. À ce moteur est jumelé une transmission automatique à 9 rapports qui est, bien franchement, très compétente. Le mariage moteur-transmission est efficace indépendamment du type de conduite que l’on adopte.

C’est donc en grande partie lorsqu’on considère la versatilité du VUS que l’on apprécie ce Chevrolet Blazer. À plus basse vitesse et sans conduire de manière trop téméraire, le bolide est confortable, doux et silencieux; la transmission ne s’agite pas et le V6 s’assure de livrer la puissance toute en douceur. À l’inverse, lorsqu’on désire pimenter un peu les choses, le Blazer est certainement le VUS le plus dynamique de la gamme.

Son plus court empattement, son plus bas centre de gravité, ses jantes de 20 pouces, sa transmission efficace et son puissant moteur sont tous des éléments qui contribuent fortement à son dynamisme. Bon, le Blazer ne pourrait quand même pas se comparer aux Camaro ou Corvette de Chevrolet, ni même aux Bolt ou Bolt EUV en termes de dynamisme, mais pour un VUS de ce format, et de ce prix, il est bien amusant à conduire. Les accélérations sont plus que respectables, et ce, même en reprises.

Un habitacle trahît par son âge

L’un des points forts de ce véhicule est nécessairement son look : les angles créés par la jonction des panneaux de carrosserie permettent un style unique en son genre. Notre modèle d’essai était sinon muni de l’ensemble stylistique « Distinction » qui vient ajouter un peu de piquant. Jantes de 20 pouces noires, accents rouges et logos Chevrolet noircis sont tous au rendez-vous. En fait, cet ensemble vient rappeler plusieurs éléments stylistiques de la version RS.

L’autre élément qui fait beaucoup jaser, quoique pour de moins bonnes raisons, est l’habitacle du véhicule, alors que ce dernier commence à être trahît par son âge. Tout d’abord, la version mise à l’essai, qui se veut celle d’entrée de gamme (LT), équipée de la traction intégrale, du V6 de 3,6L et de l’ensemble stylistique « Distinction », se détaille à un prix de 46 328$, ce qui n’est pas un petit montant d’argent.

Ainsi, à plus de 50 000$ après taxes, on justifie difficilement certains éléments de l’habitacle. On interagit tout d’abord avec le système d’infodivertissement par l’intermédiaire d’un écran tactile de 8,0 pouces. Bien que ce dernier soit efficace, sa résolution, sa taille et son angle d’inclinaison ne sont pas du tout idéals afin de maximiser l’ergonomie de la planche de bord.

Puis, à ce prix de vente, on s’attendrait aussi à une certaine qualité de matériaux utilisés pour recouvrir les différentes surfaces de l’habitacle. Ce n’est hélas pas le cas, surtout lorsqu’on considère ce qu’offre la compétition. Sièges en tissus, panneau de plastique et qualité d’assemblage qui laisse à désirer sont tous de la partie, alors que ces pratiques sont de moins en moins communes dans l’industrie.

L’histoire n’est en revanche pas uniquement que blême, puisque l’habitacle de ce Blazer possède tout de même plusieurs atouts. Il est tout d’abord très spacieux, tout en étant d’autant plus confortable. Plusieurs fonctionnalités technologiques sont aussi au rendez-vous, comme Apple CarPlay et Android Auto, des avertisseurs d’angles morts et un hayon électrique.

Verdict final

Le Chevrolet Blazer est donc un véhicule qui saura certainement mieux faire sous une forme électrifiée. L’arrivée de cette nouvelle technologie viendra de pair avec un renouvellement de l’habitacle, ce qui rehaussera la valeur intrinsèque de ce bolide.

Dans sa forme actuelle, le Blazer est un véhicule polyvalent qui se démarque d’un point de vue dynamique, mais qui faille à la tâche d’un point de vue technologique et qualité de l’habitacle. D’autres versions plus onéreuses répondent à ces critiques, mais à près de 50 000$ pour la version mise à l’essai, plusieurs de ces critiques ne devraient pas avoir lieu d’être.

Notre conseil est donc d’attendre pour la version électrifiée, alors qu’elle promet de corriger certains défauts en plus d’en offrir encore plus d’un point dynamique. Qui sait, peut-être même que nous verrons ce nouveau bolide à l’édition 2023 du Salon International de l’Auto de Montréal!